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Les Tribus Elfiques

Les Tribus Elfiques

Les Elfes sont du Val et le Val existe à travers les elfes. Il est dit dans leurs légendes que la Nature réalise en elleux sa création la plus parfaite. Lien de chair et d’esprit entre la faune et la flore, véritable chemin du vivant vers une forme toujours plus harmonieuse, les tribus Elfiques consacrent leurs vies à suivre les esprits, interprétant leurs volontés à travers les chants du vent, le mouvement des feuilles et les hurlements primitifs. Même si résonne profondément dans ce peuple le désir de ne faire qu’un avec l’environnement, la précision de leurs esprits et la violence de leurs émotions les retiennent sur le plan des races conscientes du Val.

Organisation sociale et particularités

Bien qu’il soit communément admis par les elfes que l’on n’est pas censé se mêler des affaires des autres, certaines nécessités telles que la guerre ou certaines préoccupations de préservation de l’environnement les obligent à se réunir annuellement. Des runes aux origines mystérieuses existent ainsi dans chacune des tribus, indiquant lorsqu’elles sont lancées un positionnement d’étoiles correspondant à la date d’anniversaire de la personne devant se rendre à l’assemblée. L’elfe ainsi désignée devient le temps de l’Assemblée celle qui représente sa tribu.

Il faut cependant noter que cette attitude des tribus entre elles est une expression de neutralité, pas d’hostilité. Les tribus ont beaucoup de respect les unes pour les autres et c’est notamment ce qui les encourage à garder une distance jugée respectueuse afin que chacune puisse s’épanouir selon sa propre volonté sans entraver celles des autres. Les tribus considèrent ainsi qu’elles évoluent en parallèle les unes des autres et que tant que l’harmonie naturelle sera respectée, elles arpenteront toujours ce monde ensemble, sans qu’il soit nécessaire de conclure des traités ou des alliances. 

Leur compréhension de l’environnement qui les entoure a permis aux tribus un mode de vie plus confortable que celui des autres races conscientes du Val. Ce confort leur a donné plus de latitude pour se consacrer à la philosophie, à l’art et à la recherche d’outils plus performants et plus économes des ressources naturelles. 

Apparence Physique

La race elfique s’articule au sein du Val autour de trois tribus, chacune farouchement indépendante des autres. Malgré leur ascendance commune, les tribus elfiques ne partagent entre elles que la forme pointues de leurs oreilles et le lien quasiment fusionnel qu’elles ont avec leur environnement. 

Pour arriver à les considérer, il faut déjà réussir à les apercevoir ; vivant en symbiose dans les steppes désertiques et les forêts, les elfes en prennent les caractéristiques physiques : l’écorce, les épines, les branches des arbres, la fourrure, les plumes, les griffes, les cornes des animaux… Naître avec ces éléments est considéré comme une bénédiction et une grande source de fierté. 

Quant à leur sens esthétique, il peut parfois s’avérer difficile à comprendre : c’est parce que pour les tribus, plus la proximité avec le vivant est grande, plus l’œuvre est belle. Les elfes partagent une fascination esthétique pour la nature très forte qui les poussent à travers chant, poésie, mouvements, à tenter de capter l’équilibre chaotique de la nature.

Les Tribus

Les Souffle Dune


Un seul souffle. Une seule voix. Comme le vent sur le sable.


Les Souffle Dune sont appelés ainsi car ils chantent et sifflent dans le Désert afin de se guider les uns les autres et de prévenir des dangers. Cette tribu fonctionne comme une grande famille matriarcale : si tout le monde y a sa place et est appelé à faire ce qui conviendrait le mieux à son tempérament, ce sont les femmes qui prennent les décisions importantes. Il est également possible de devenir Souffle Dune, sous réserve d’acceptation de la tribu et de redevenir un “enfant” le temps d’apprendre la vie de nomade.

Si ces elfes autrefois vivaient dans une forêt de sable légendaire, ils ont dû s’en éloigner pour de mystérieuses raisons. Dans leur exil, les Souffle Dune transportent avec eux un héritage qui assurerait le devenir de leur tribu. Leur errance nomade se partageant entre les steppes et le désert, ces elfes protègent leurs corps du soleil et du sable par des vêtements amples et colorés. Seules parties visibles de leurs corps : leurs poignets, leurs mains et parfois le contour de leurs yeux sont ornés de tatouages à la symbolique précise et connus d’elleux seuls. Ils représentent à la fois l’individualité de leur chemin de vie et leur lien avec leur foyer. 

Leur survie est parfois difficile comparée à celle des autres elfes, néanmoins elle leur a permis de développer des trésors mystiques et techniques qui ne peuvent s’obtenir qu’en mettant le voyage au centre de sa vie. Ainsi, cette société est celle qui donne naissance aux meilleurs oracles, traqueurs et traqueuses du peuple elfique. 


Les Ronce Lame


Ma sève ton sang, mon écorce ta peau, ma mémoire ton devoir.


Peuple des forêts par excellence, les Ronce-Lame ont axé leur recherche de la perfection en communiant avec le monde végétal. Loin d’en faire une tribu pacifique, leur but a longtemps été de permettre aux forêts de s’étendre et de recouvrir l’horizon. Acharnés dans leurs combats, ces elfes répartissaient alors leur temps entre cultiver la lente et impitoyable poussée des arbres, et combattre les autres peuples pour conquérir leurs espaces. Leurs lianes fouettant les chairs, leurs ronces piégeant et déchirant les corps, leurs chants guerriers, à la limite du perceptible, emplissaient leurs ennemis de peur. Mais envahir appelle nécessairement la mort et la souffrance, au travers de sacrifices dits stratégique… voir leurs arbres brûler a fait mûrir ce peuple, qui à choisi une autre voie : celle de la mémoire. 

De leurs anciennes pratiques, les Ronces-Lames ont gardé une organisation stricte avec un système de castes rigides et très hiérarchiques. Il est considéré que si la nature vivante est foisonnante et diverse, l’absolu de son cycle repose sur un ordre sous-jacent qui doit être respecté. Chaque individu porte ainsi un sens du devoir profond dont la priorité principale est la protection de la Nature. Leur efficacité dans la prise de décision et la réalisation de leurs objectifs est redoutable, mais leur organisation militaire s’en tient désormais à la pratique de la chasse. Leurs chasseurs et chasseresses sont à l’image des pièges tendus dans les sous-bois : vives, silencieuses, mortelles. 

Après la préservation de la nature vient la préservation du savoir. Lorsque l’idée de conquête à été abandonnée, les Ronce Lames n’ont pas pu faire taire leur avidité de découvertes et d’informations. Sur des tablettes, à l’aide de signes mystérieux et de dessins, est tracée la mémoire de tout ce qui à pu parvenir à leurs oreilles, de tout ce que les feuillages ont pu leur murmurer, parfois très littéralement car la connexion des Ronce Lame avec les arbres est si intense qu’on raconte que ce peuple saurait véritablement communiquer avec eux ou à travers eux, voire qu’un moyen aurait été trouvé pour y stocker également du savoir, crypté dans la langue magnétique et silencieuse du vivant. 

Cette symbiose leur permet de développer, un peu plus à chaque génération, des mutations végétales. Peau d’écorce, dans les tons verts, gris et bruns, membres recouverts de feuilles, longues lianes articulées poussant de leurs dos… Certaines sont de naissance, d’autres arrivent à l’âge adulte, par des rituels, suite à des actes particulièrement intelligents ou des découvertes innovantes.

Les Fauve Cœur


Entends mon cri !


Bien que ce peuple soit aussi sylvestre que les Ronce Lame, c’est avec la faune et non la flore que leur harmonie s’est faite. Percevant au travers du règne animal des “esprits qui gardent”. Ce lien de sang est forgé petit à petit tout au long de leur enfance et concrétisé par un rituel initiatique lorsque l’âge de raison est atteint. L’elfe développera alors non seulement des caractéristiques physiques de l’animal, tel que des bois de cerfs, crocs, plumes, pattes griffues, sabots… Mais également son caractère et son tempérament. 

Cela fait des Fauve Cœur une population complexe, très diverse, unie par un amour du vivant et une structure familiale indestructible appelée la Meute. Si son système interne est aussi complexe que les différentes natures qui s’y trouvent, elle est guidée par deux personnes ayant le rôle de parents et prenant le titre de Mère ou Père selon leur volonté, élus par les autres à la suite d’une série d’épreuves. 

Beaucoup de règles tacites de ce peuple sont incompréhensibles pour celles et ceux ne partageant pas le lien animal. Certaines semblent brutales et cruelles, d’autres simplement étranges. Mais que les étrangers ne se hâtent pas de porter un quelconque jugement hâtif car les Fauve Cœur ne laissent pas longtemps quiconque les juger. Si certaines personnes parmi elleux sont très pacifistes et sereines, d’autres sont clairement prédatrices, et auront tôt fait de ramener la crainte dans le cœur de quiconque oserait faire preuve de quelconque préjugé. 

Au-delà d’une apparence sauvage et incontrôlable, leur facette moins connue est celle de la pratique de la magie des os. Cette science, complexe et mystérieuse imprègne leur culture et leurs interactions sociales. Elle se retrouve notamment dans les ornements qui sont portés au quotidien et pour les moments importants. On dit qu’il est temps pour un.e Fauve Cœur de quitter les siens lorsqu’il devient plus proche de l’animal que de l’elfe, devenant ainsi une créature sauvage à part entière… Bien qu’il soit essentiel pour ce peuple de réaliser profondément sa nature animale, d’en comprendre les élans, il est nécessaire et de les sublimer grâce à la conscience. Ainsi, un Fauve Cœur qui développerait une attitude trop régressive perdrait du même coup ses privilèges et ses responsabilités au cœur de la Meute.

Les Veille Racine


L’œil ne voit pas mais l’âme entend.


Sans aucun doute la tribu elfique la plus mystérieuse. Cavernicole de nature, c’est très rarement qu’elle remonte à la surface, et lorsqu’elle le fait, c’est pour résoudre un problème suffisamment important pour risquer la brûlure du soleil. Alors les Veille Racine émergent, dissimulés sous des étoffes claires parfois légèrement brillantes qui régulent aussi bien la chaleur que le froid mais s’effilent assez facilement. 

Ce mode de vie fait que même certains elfes ignorent leur existence ou du moins les prennent pour des créatures de légende. Mais les Veille Racine sont très réels et à travers un réseau de tunnels parcourant tout le Val, ces elfes protègent la terre, les sous-sols et tout ce qui y pousse. Doté d’ongles pour creuser, leur index en particulier possède un ongle très long qui s’enroule et se déroule, capable de s’enfoncer profondément dans la terre ou la chair pour en analyser la composition.

Ainsi, les Veille Racine connaissent les autres tribus et les autres races par le son de leurs pas, les secrets murmurés aux arbres et le goût de la chair de leurs cadavres enfoui dans le sol. On dit que leurs cavernes sont remplies de trésors funéraires, mais la notion de commerce ou même de propriété leur est étrangère.

Chacun.e se forment au cours de son existence aux différents types de sous-sol, le sable, la roche, les marais etc… et en devient spécialiste. Bien entendu, rares sont les personnes les ayant vu combattre à la surface, mais devant partager leur espace de vie avec les Spores qui raffolent de l’obscurité des cavernes, les Veille Racine sont des combattant.es discret.es et impitoyables.