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Les Clans Trollesques

Les Clans Trollesques

Réputés affamés, sauvages et hargneux, il est communément admis que la seule chose qui empêche les trollesques de dévorer le monde entier est leur dévotion très profonde envers les esprits, dont ils sont les artisans. Particulièrement spirituels, les trollesques attachent le moindre moment de leur vie, du lever au coucher en passant par les nombreux repas entre les deux, à s’illustrer auprès des icônes spirituelles qui œuvrent dans les forces naturelles de ce monde. Pour eux, la vie n’a que deux grands principes : servir les esprits sans faillir et trouver son prochain repas.

Organisation sociale et particularités

Il existe quatre grands types d’ascendances au sein des Trollesques pour cinq clans, chacune disposant de sa couleur de peau précise ainsi que ses variations et son rapport naturel à l’environnement. Chacune s’est développée avec les facilités et inconvénients que cela offrait et a formé une véritable communauté hétéroclite. 

Les trollesques possèdent une identité raciale très forte, et malgré les nombreux désaccords, ils savent se rassembler face aux épreuves pour les dépasser épaules contre épaules. Depuis aussi longtemps qu’il est possible de se souvenir, les trollesques se sont toujours rassemblés en tant qu’une horde unifiée par un conseil restreint, dominée par les individus les plus estimés de chaque clan.

Les trollesses sont reconnues comme étant globalement plus fortes et plus endurantes que leurs homologues masculins, tant est si bien que la société trollesque s’est progressivement orientée vers un avantage plutôt net à l’intention des femelles, qui occupent plus aisément des situations glorieuses. La situation n’est pas pour autant oppressive pour les mâles, mais il est cependant clairement mal perçu de couper la parole à une trollesse ou de la remettre en doute.

De plus, les trollesques se distinguent des autres races pour une autre raison. En effet, il semble que les esprits, en plus de leur permettre d’être toujours plus proches des environnements dans lesquels ils évoluent, leur aient permis d’obtenir une bien meilleure régénération des blessures non létale, faisant d’eux de véritables plaies à combattre, tant ils reviennent à l’assaut rapidement.

Apparence physique

Les trollesques sont des créatures prédatrices et carnivores, ces aspects s’étendent jusqu’à leur anatomie : elle est taillée pour la course, la chasse et le combat. Véritables bêtes de guerre, leur arsenal se compose d’une silhouette le plus souvent élancée, de bras musclés, forgés par les épreuves, et d’une mâchoire prononcée, d’où apparaissent de longs crocs proéminents, bien utiles pour déchirer la viande, les muscles et les os. 

Outre leur apparence pour le moins dissuasive, cette race est surtout remarquable en raison de la pluralité des couleurs que leurs peaux arborent. Tels d’authentiques oiseaux tropicaux, on peut trouver des trollesques à la peau rouge incandescente comme à la peau aussi bleue que le plus pur des océans, cette couleur dépendant de leur ascendance.

Bien que les trollesques aient tendance à apprécier de paraître complètement nus, totalement en communion avec leur environnement, il faut bien se vêtir pour des questions pratiques. Cela dépendra donc beaucoup des habitudes culturelles de leurs clans. On peut autant croiser des trollesques en armure sophistiquée composée de matériaux naturels, prêts pour une guerre sanglante, qu’en simple châle couvrant une grande partie de leurs corps, laissant le vent les caresser.

Les Clans

Les Hurle-Cendre


Nés dans le sang, morts pour l’honneur ! 


Fou est celui qui a cru un jour pouvoir résister à la sauvagerie guerrière des Hurles-Cendre. Lorsqu’un conflit éclate, la société tyrannique et sans pitié de ces trollesques incandescents n’a aucune limite, pas même lorsque leurs estomacs sont pleins. Ils ne vivent que pour deux choses, la guerre et l’honneur. Il n’est conseillé à personne d’être leurs voisins, puisque votre demeure sera bientôt là où ils vont nettoyer leurs pieds, après avoir marché sur le reste fumant de vos proches.

Il n’y a guère besoin d’autres justifications pour déclencher un conflit pour ces trollesques que la simple envie de se battre pour prouver sa valeur. Cependant, les Hurle-Cendres sont de conquérants dans l’âme et s’ils préfèrent de loin établir leurs places fortes dans les régions chaudes,tels que les déserts et les régions volcaniques, ils auront l’audace d’installer des avant-postes en plein sur les territoires limitrophes, pour imposer le troc aux voyageurs et prévoir leurs prochaines attaques.

Parmi leurs plus impérieuses priorités, l’honneur est la plus grande des valeurs à atteindre. Respecter les traditions, faire preuve de combativité et honorer les esprits avec ferveur sont pour eux les seuls moyens d’y parvenir.

Quant à leur apparence, il est bien sûr évident qu’ils sont toujours équipés pour la guerre, avec des armures en cuir et se battent avec des haches ou des masses. La couleur de leurs peaux, adaptée à l’environnement préféré, tend entre les tons ocres et rouge vif.

Leur société toute entière est tournée vers le combat et s’oriente autour des chefs de guerre qui disposent d’un pouvoir absolu sur l’ensemble des membres de son clan. Le seul contre-pouvoir est entre les mains des chamans. Pour le reste, la guerre et le conflit demeurent l’unique moyen de s’élever afin de prendre tôt ou tard la place de saon chef.fe.

Ils entretiennent, assez naturellement, des relations plutôt houleuses avec les autres peuples du Val, même avec les autres clans trollesques. Être respecté par les Hurles-Cendre demande de réussir à leur résister et de survivre au déferlement de leur puissante colère mais il vaut mieux éviter de trop s’en réjouir car cela ne sera qu’à charge de revanche.

Les Brise-Tempête


 Un pas après l’autre, une parole après l’autre, une vague après l’autre.
Raccourci : Une vague après l’autre 


Il n’y a pas plus paisible, au sein des tribus trollesques, que les contemplatifs Brise-Tempêtes. Loin des conflits, loin des combats et des soucis des autres trollesques, ils vivent en harmonie avec l’océan. Particulièrement spirituels, ils détiennent une connexion exceptionnelle avec les esprits, faisant d’eux de puissants chamans. Cependant, leur caractère indolent les poussent à ignorer les problèmes plutôt que les résoudre.

Tout à fait aux antipodes des violents Hurle-Cendres, ces fiers trollesques aux aspirations pacifiques ne sont pour autant pas si éloignés de leurs cousins fulminants de rage. Là où les trollesques incandescents prônent l’honneur, les Brise-Tempêtes aspirent à la renommée. Chaque trollesque a une histoire à raconter. Et pourvu qu’elle soit grandiose, afin que les esprits puissent l’apprécier. En revanche, le mensonge est le plus grand crime qui puisse être commis, les esprits nous regardent et une réputation usurpée n’entraîne que l’oubli.

Ils savent prendre le temps d’observer le reflux des flots, d’entrer en communion avec l’écume, de tendre l’oreille aux respirations du monde. Et pour le faire, ils se regroupent en de grandes familles sur les nombreuses îles au sud du Val. Assez naturellement, la peau des Brise-Tempêtes varie entre les tons azurés, allant du bleu nuit au bleu océan.

Peuples d’explorateurs infatigables, de fins orateurs, l’ensemble de leur société repose sur la renommée personnelle et celle de sa famille, et lorsqu’ils ne sont pas en train de chercher un moyen de faire parler d’eux, ils dansent et chantent en hommage aux esprits.
Leur isolement, loin sur leurs îles, ne fait pas pour autant d’eux des ermites asociaux. Au contraire, leur naturel conciliant et leur profonde volonté de découvrir le monde, ou plutôt de le faire savoir lorsqu’ils l’auront fait, les poussent souvent à découvrir d’autres coutumes, ou des curiosité à rapporter, et d’intervenir au sein des conflits pour les dénouer, faisant d’eux d’excellents diplomates.

Cela dit, que leur affabilité ne vous trompe pas. L’expression “Il faut se méfier de l’eau qui dort” est on ne peut plus adéquate. Puisque, si vous faites l’erreur de les sous-estimer, un Brise-Tempête aura tôt fait de déclencher la colère des Esprits sur vous et les vôtres, s’il se sent bafoué. Personne n’insulte un trollesque insulaire sans en payer les conséquences.

Les Chante-Soleil


Tout ce est d’or ne brille pas, tout ce qui brille n’est pas d’or.


Des cinq tribus trollesques, les Chante-Soleil sont reconnus comme les plus civilisés, ou tout au moins les moins féroces. La raison en est très simple : les conflits sont des gâchis de ressources. Si certains arguent qu’ils sont aussi une opportunité d’enrichissement, les Chantes-Soleil rétorquent que cela sera vrai seulement à court terme et que des clients appauvris n’auront que peu de ressources intéressantes à échanger.

Semi-nomades, lorsqu’ils ne sont pas en train de parcourir les steppes avec leur bétail, ils se rassemblent dans de grands villages où la parole de chacun compte. Les Chante-Soleil sont nombreux et surtout, bien organisés. Ils disposent d’un système sociétal que beaucoup d’autres trollesques qualifient de “trop compliqué”, mais qui leur sied à merveille. Commerçants dans l’âme, ces trollesques profitent de la moindre occasion pour établir de nouveaux moyens de trocs avec leurs voisins.

Ils ne sont pas pour autant démunis : que ce soit à travers leurs accords dont leurs alliés dépendent ou la force de leur nombre, une guerre avec les Chante-Soleils n’est que rarement bénéfique. Et quand bien même celle-ci éclate, il ne faudra pas oublier qu’ils ont probablement des esclaves des autres peuples dans leurs marchandises, sacrifiables à loisir. Cela dit, il serait bon de ne pas gâcher.

Ils portent traditionnellement des tenues sophistiquées aux multiples couleurs agrémentées de nombreux colifichets et rappels à leur clan. Ils arborent une peau beige, souvent parcourue de sous-tons ocres et dorés et des mèches blanches.

Les Tranche-Écorce


Toutes les graines méritent d’être abreuvée du savoir, car toutes formeront la canopée


Ombres entre les arbres, silhouettes floues aux cîmes et mouvements entre les racines, c’est les dernières choses que vous allez entrevoir si vous vous perdez dans une forêt où vivent des Tranche-Ecorches. Peuple libre et indépendant, ces trollesques se sont établis depuis aussi longtemps qu’il est possible de s’en souvenir dans les forêts tropicales du Val, qu’ils gardent jalousement de l’intrusion du moindre individu. Et à raison, l’acquisition du savoir ne souffre d’aucun gêneur.

Les Tranches-Écorce, autrefois reconnus comme des redoutables combattants prompt à dévorer quiconque s’approche trop et à envahir de nouvelles parcelles de territoires, ont désormais éprouvé le souhait d’une plus grande tranquillité. La guerre ne résout les soucis qu’à court terme, tandis que l’acquisition de connaissances et la compréhension de notre monde permettra de l’assurer sur le long terme. C’est pour eux une certitude. Tout du moins, pour les plus âgés d’entre eux, ceux qui ont connu les heures de souffrance et de famine. Pour les plus jeunes, les plus vivaces, la réponse à leurs questions se trouve bien plus souvent dans les entrailles de leurs adversaires.

Néanmoins, la société Tranche-Écorce s’articule toujours aussi fortement autour du savoir, à tel point qu’aucun crédit particulier n’est donné au lien du sang, préférant instaurer des rapports mentors-apprentis entre les individus de leurs villages. Les anciens ont vécu, ont éprouvé, expérimenté. Leur devoir est désormais d’apprendre aux plus jeunes à en faire autant. Ainsi, les plus estimés Tranche-Écorces sont souvent ceux qui en savent le plus, mais peut-être est-ce quelque chose qui sera amené à changer ?

Leurs atours sont simples, réalisés avec des végétaux, façonnés de sorte à servir la chasse et le confort, tandis que leurs liens particuliers avec les nombreuses plantes de leur environnement les dotent d’une peau verte, du jaune-vert au vert forêt.

Les Ombre-Lune


Tisser la réalité avec l’aiguille des Rêves


L’aspect des trollesques est plutôt terrifiant, c’est un fait. Il est clair qu’approcher un trollesque que l’on ne connaît pas sans appréhension est un signe clair d’inconscience, tant votre instinct vous hurle que vous allez vous faire dévorer. Cependant, ce n’est rien à côté de la peur gravée à même l’esprit que la silhouette d’an Ombre-Lune laissera dans son sillage, si vous vous en sortez vivant. Néanmoins, lorsque vous les apercevez, soyez rassurés : c’est qu’iels ne sont pas venus pour vous.

Cette tribu atypique, dont les membres sont tous exclusivement des trollesques métissés des quatre autres races, est considérée comme la dague aiguisée et la conscience alerte des Esprits, notamment ceux de la Mort et des Rêves. Il est dangereux, même pour un trollesque, de chercher à leur faire obstacle lorsqu’une mission leur à été confiée. Les aider au contraire, ou tout du moins les accueillir dignement c’est aider les Esprits à exercer leur volonté, aussi malgré la peur, le respect est toujours une nécessité à leur égard.

II n’est pas rare qu’an Ombre-Lune passe plusieurs mois voir une année complète au sein d’un clan, sous l’emprise d’une volonté d’un Esprit. Durant ce temps l’Ombre-Lune s’acquittera de ses tâches comme un membre du clan, en plus silencieux et sera souvent sollicité pour résoudre des conflits ou pour accompagner la célébration de rituels.

Personne n’a jamais entendu parler de conflits entre Ombre-Lune.

Peu de choses sont connues sur leurs coutumes car rares sont les trollesques ayant eu l’occasion d’entendre an Ombre-Lune parler d’autre chose que de la Lune ou des Esprits. Leur tenue cependant est la même pour toustes : un manteau à capuche large, un masque d’os qui couvre leurs visages et de long gants percés parfois pour laisser passer leurs griffes.